L’isard est l’emblème de la montagne pyrénéenne.

Il y a quarante ans, il a failli disparaître mais la création du Parc National en 1967 a inversé la tendance et aujourd’hui on compte environ 50 000 isards sur l’ensemble des Pyrénées dont 24 000 têtes en France. Il est protégé et sa chasse est réglementée.

L’isard appartient à la famille des antilopes. Il s’appelle isard dans les Pyrénées et chamois dans les Alpes.

Caractéristiques de l’isard :

C’est un animal gracieux, il est doté de pattes fines, d’une tête haute surmontée de deux petites cornes légèrement recourbées vers l’arrière et d’yeux fauves dorés.

Son pelage varie du beige au brun selon les saisons (noirâtre en hiver avec cuisses et épaules jaunâtres et écharpes noires).

Sa vue, son ouie et son odorat sont excellents et il sent l’homme de loin mais il est tout de même facile à observer de 800 à 3 000 m d’altitude.

L’isard mesure de 100 à 110 cm de long pour une hauteur de 70 cm au garrot.

Son poids varie de 25 à 40 kg.

Il est remarquablement adapté aux conditions de la montagne :

- Ses sabots sont dotés de bords tranchants qui lui permettent d’adhérer au rocher. Entre les deux sabots, une petite membrane facilite sa marche sur la neige.

- Son cœur qui pèse 350 grammes et son sang très riche en globules rouges lui apportent une excellente oxygénation pendant l’effort.

Son espérance de vie est de 12 ans.

Il habite dans les grandes pentes herbeuses jusqu’aux parois rocheuses à 3 000 mètres d’altitude, mais aussi dans les hétraies-sapinières pendant l’hiver.

Il se nourrit de lichens, bourgeons (surtout de sorbier et de hêtre) et d’herbe.

L’isard n’hiberne pas. Son manteau de poil d’hiver plus long et plus épais lui permet de ne pas craindre le froid mais il ne trouve pas grand-chose à manger et il maigrit. Mais dans la neige, il continue à bondir, à dévaler les pentes, ou à les remonter.

En été, par temps chaud, il se contente de ruminer et de faire la sieste, ne pâturant que tôt le matin et au retour de la fraîcheur. La nuit, il rejoint son aire de repos.

Il ne supporte pas la solitude et vit habituellement en hardes dont certaines comptent plusieurs centaines d’individus. Les vieux mâles se réfugient parfois dans la solitude.

La femelle met bas au printemps après une gestation de 6 mois. Le chevreau fait deux kilos à la naissance. Pendant sa première année, il suit sa mère et apprend à brouter, à sauter dans les rochers. Bientôt, il peut dévaler une paroi de 100 mètres de haut en quelques dizaines de secondes et la remonter aussi vite, survivre à des chutes ou à des avalanches terribles, plonger dans un ravin sans la moindre hésitation.

Les ennemis les plus féroces des isards sont :

- les loups

- les lynx.

Les jeunes sont considérés comme une nourriture de choix par les aigles et les renards.

Conclusion :

Après bien des doutes sur sa survie et grâce à la création du parc naturel, l’isard peut être considéré aujourd’hui comme une espèce sauvée. Son accroissement naturel de population est de 10 à 20 % malgré les 9 % du cheptel autorisés à la chasse.

Sources de l’exposé :

- site www.pyrenees-passion.info

- site www.balades-pyrenees.com

- site www.pyrene.free.fr

- site www.pyrenees-decouvertes.com

- livre carnet de nature : mammifères des montagnes

- livre Larousse : antilopes, bisons et cervidés

- magazine Wakoo : petit chamois de la montagne

- guide découverte jeunesse : aventures dans le Parc National des Pyrénées