YAN ET CEDRIC : BERGERS
INTRODUCTION
J' ai choisi de faire mon exposé sur Yan et Cédric car je suis allée dans les Pyrénées pour les vacances d'Avril et j'ai adoré la visite de leurs bergeries.
SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PRESENTATION
Le site se trouve dans les Hautes-Pyrénées (65) à 350 km de Brie, à 10 minutes de Bagnères-de-Bigorre, face au Pic du Midi. Plus exactement dans le vallon de Serris. Pour accéder à ce site, il faut traverser le village de Baudéan, suivre les panneaux Vie d'Estive et continuer jusqu'à la fin de la route. Lorsque la route est terminée on est arrivé. De toute façon on ne peut pas poursuivre puisqu'on arrive dans la prairie.
Altitude : 1000 m. le site est entouré par 15 hectares de prairies naturelles.
Les granges sont très anciennes, elles n'ont pas été construites par Yan et Cédric. En revanche, ils ont aménagé tous les sentiers que les visiteurs empruntent. Certains ont été aménagés à la main.
VISITE
A notre arrivée, Cédric nous accueille. Nous sommes 4 familles à faire la visite. Nous ne voyons pas Yan, il est parti faire des livraisons. Cédric se présente, il nous tutoie facilement.
Cédric nous présente d'autres membres importants de la tribu : les chiens. Il y en a trois : deux borders collie et un patou. Le patou est un chien de montagne des Pyrénées qui a pour travail la protection du troupeau. Le border collie a pour travail le rassemblement du troupeau. Le plus vieux des borders collie est le moins doué car c'est le premier chien qu'ils ont eu et ils ont fait des erreurs de dressage. Le second border est Lutz. C'est le plus jeune et le plus doué pour le moment. Ils ont un troisième border, qui n'est pas là, une femelle, qu'ils sont en train de dresser. Elle semble très prometteuse. Le border vit environ 13 ans. C'est une race de chien de berger. On voit s'il sera bon gardien lorsqu'il est petit car il va en général de lui-même vers les brebis pour essayer de les rassembler. Leur patou a 5 ans, mais il est déjà très vieux car il travaille beaucoup et son travail est difficile. Il est toujours avec les brebis, il les protège contre les attaques des chiens errants qui peuvent les blesser. Il y a quelques années, 7 brebis ont été blessées probablement par des chiens, car il n'y a pas d'ours ni de loup dans cette partie des Pyrénées. Le patou est toujours auprès des brebis et dort même avec elles surtout l'été lorsqu'elles sont au sommet de la montagne. Pour qu'un patou soit aussi proche des brebis, il faut qu'il les considère comme sa famille. Pour cela il faut dès son arrivée avec ses maîtres, le mettre en contact avec les brebis, le laisser tout le temps avec elles et ne surtout pas le caresser. Même lorsqu'il est adulte. C'est très difficile car à notre arrivée, il réclame des caresses. Le patou a eu du mal à se faire accepter par la population locale car il n'y a jamais eu de patou avec les bergers dans la vallée. Pour Cédric et Yan, avoir un patou est pratique car au lieu de rester tout le temps avec les brebis, ils peuvent faire d'autres travaux comme : la rénovation des bergeries, l'entretien, l'aménagement des chemins... En revanche, les autres bergers de la vallée restent toujours avec leurs troupeaux dans la prairie. Malgré tout, Cédric apprécie beaucoup le temps passé dans la montagne avec le troupeau.
Nous commençons à escalader la montagne sur un petit chemin, puis nous faisons une pause. Cédric nous explique comment il est devenu berger. Quand ils étaient jeunes, Yan et Cédric rêvaient de devenir bergers. Ils ont ensuite pris des chemins différents après leurs études. Cédric est devenu éducateur sportif et Yan est parti en Espagne. Ils sont revenus 10 ans après sur Bagnères-de-Bigorre, sans se consulter et se sont revus par hasard. Ils ont reparlé plus sérieusement de leur envie de devenir bergers et ont mis en place leur projet. Ce projet a pu voir le jour grâce aussi à leurs épouses qui ont accepté leur changement de vie et aussi grâce à leurs salaires.
Au début, Yan et Cédric ont été un peu mal acceptés car ils ne viennent pas de la vallée. Même s'ils sont de Bagnères, ils resteront toujours des étrangers. De plus, ils amènent de nouvelles techniques de travail qui ne facilitent pas leur intégration . Par exemple, le patou qui garde les brebis, les clôtures filets qui délimitent les parcelles pour les troupeaux et qui permettent aussi à Yan et Cédric de travailler un peu plus loin, sans avoir besoin de rester constamment avec les brebis.
Au départ, ils ont 15 brebis, puis 30 puis 60. A ce jour, ils en possèdent 200 de la race aure campan. 200 femelles car ils comptent en mères. Au total il y a entre 350 et 400 membres dans le troupeau avec les mâles et les petits.
Pour l'instant, ils gagnent 500 € chacun. Leur objectif est de se verser un salaire de 1000 € chacun, d'ici 2 à 3 ans. Pour cela il faut que leur activité se développe un peu plus : ils vont donc augmenter le nombre de brebis, vendre un peu plus d'agneaux, augmenter la vente des œufs car ils ont aussi quelques poules, se faire connaître un peu plus sur internet et faire un peu plus de publicité pour les visites. Ces visites leur permettent de partager leur passion, mais sont tout de même payantes. Pour le moment ils ne prévoient pas de faire de fromage.
Nous poursuivons notre chemin pour arriver à proximité de la bergerie. Les brebis sont pratiquement au sommet de la montagne. Le terrain est très pentu et il est difficile d'y accéder pour rassembler les brebis, c'est donc Lutz qui va s'en charger. Cédric lui donne l'ordre d'y aller. Lutz n'attend que cela. Il démarre à toute vitesse et grimpe la montagne en se propulsant sur ses pattes arrières. Cédric lui indique juste la direction par des : « à gauche », ou « à droite ». En peu de temps, Lutz rassemble les brebis et les fait redescendre. Elles obéissent de suite. Cédric félicite Lutz et le caresse. Il les fait rentrer dans la bergerie. Nous le suivons. A l'intérieur, les brebis bêlent pour retrouver leurs petits et les petits répondent. Le vacarme s'arrête quand les mères et les petits se sont trouvés. Les brebis se mettent à nourrir leurs petits, mais certaines mères n'ont pas assez de lait, les enfants sont donc invités à préparer les biberons et à les donner aux petits. D'ailleurs comment s'appelle le mâle ? Le bélier. Comment s' appelle le bébé mâle ? L'agneau et le bébé femelle ? L'agnelle. Comment s' appelle la mise bas ? L'agnelage.
Pendant ce temps, Cédric nous explique que les brebis ont un marquage sur le dos, différent selon les propriétaires, ainsi qu'un son de cloche propre à chaque berger. A cette période, les brebis commencent à aller dans les pâturages, mais il faut être vigilant car parfois il se remet à neiger et les brebis se retrouvent vite prisonnières de la neige et meurent. En ce moment, elles ne sont pas à leur poids maximum car dans la bergerie, où elles passent l'hiver, elles mangent du foin et quelques compléments alimentaires. Au printemps, elles passent la journée dans les prairies où elles mangent de l'herbe. Elles se mettent donc à grossir. La nuit, Cédric les rentre dans la bergerie. L'été, elles sont tout le temps à l'extérieur, dans les alpages : elles transhument. Il nous explique aussi comment reconnaître une bonne mère. Il faut qu'elle s'occupe bien de son petit, qu'elle l'allaite et qu'elle ait beaucoup de lait. A la naissance des petits, beaucoup de mâles seront vendus pour la viande pour l'alimentation, très peu pour la reproduction. Cédric ne possède que 4 béliers pour tout le troupeau. Les femelles seront ou vendues pour la reproduction ou gardées chez lui pour la reproduction de son troupeau.
Les enfants sont ensuite invités à donner le foin aux brebis. Ils remplissent le pont sur lequel les brebis ne passent pas ou peu, il est donc propre. Si le foin tombe dans les enclos il est perdu car il est souillé par les excréments.
Nous sortons de la bergerie et là surprise : Lutz nous attend avec un troupeau qu'il a rassemblé sans qu'on lui demande. Les brebis ne bougent pas car elles craignent Lutz.
Nous empruntons un chemin tortueux qui nous amène à une autre bergerie qui est une maison. Le chemin est très étroit et la montagne très en pente. Cédric nous offre un goûter : café, thé, jus de fruit et un excellent gâteau au beurre fabriqué dans la vallée. Chacun pose des questions, Cédric y répond. Il explique plusieurs choses. Son travail est très physique. Les terrains sont très pentus, pas de possibilité d'avoir un tracteur, donc tout est fait à la main, à l'ancienne dans les prairies par exemple pour le foin, pour le fumier à répartir dans les champs... Parfois ils sont aidés par des woofers qui restent une ou plusieurs semaines. Les woofers travaillent gratuitement en échange du repas et de l'hébergement. De cette façon, ils peuvent voyager sans trop de frais et apprendre beaucoup des gens qu'ils rencontrent. Dernièrement, un couple de woofers est resté 2 mois pour les aider. Ils faisaient le tour du monde à vélo. Cédric et Yan aimeraient également pouvoir dormir sur le site mais ne peuvent pas à cause de leur vie de famille. Ils ont une maison dans la vallée. Pour les vacances, ils travaillent chacun une semaine sur deux.
On se dit peut être à bientôt, et nous nous quittons, tous enchantés.
CONCLUSION
Cédric et Yan proposent plusieurs types de visites :
-Pour tous et en toutes saisons : découverte animée des bergeries et des animaux : découverte de la vie de berger, tétée et soins aux agneaux. C'est ce que nous avons fait. 8€/adulte, 5€/enf, goûter inclus . Pour l'été 13€/adulte, 7€/enf avec un pique-nique inclus.
-En Estive sur les traces du troupeau : découverte du métier de berger sur les pâturages d'altitude. Recherche et rassemblement du troupeau, soins, casse-croûte au lever ou coucher du soleil. 17€/adulte, 8€/enf.
-Nuit à la cabane du berger : nuit en montagne, repas et histoires de la vallée au coin du feu. Marche et découverte du métier sur les crêtes. Petit déjeuner. 29€/adulte, 18€/enf.
Mes questions :
Comment s'appellent les 2 bergers ? Yan et Cédric.
Quelles sont les races de leurs chiens ? Border et patou.
Comment s'appelle le border ? Lutz.
Combien avaient-ils de brebis quand ils se sont installés ? 15.
Combien ont-ils de béliers ? 4.
Comment s'appelle la mise bas ? L'agnelage.
Quels sont, selon Cédric, les critères d'une bonne mère ? Beaucoup de lait, qu'elle allaite, qu'elle s'occupe bien de son petit.
Avez-vous des questions ?
Site : vie d'Estive Baudéan ( découverte vie d'Estive en vallée de Campan-Beaudéan...) Explications et photos.